Descartes développe, dans ses Principes de la Philosophie, les principes fondateurs de son système construit sur l’identification de la matière à l’espace. L’analyse de ses principes nous invite à repenser le rôle de la métaphysique dans la constitution de la science et permet aussi de comprendre comment les concepts de matière, substance, espace, étendue géométrique, mouvement, infini et vide sont devenus les questions centrales de la science du XVIIe siècle.

How can imperceptible knowledge such as professional routines in class immediacy be taught? How to express their main principles and their construction in formation? These routines create a sense of security among both students and teachers; it is a frame favouring successful classroom management. They come under the scope of integrated competencies, and this prompts their analysis in view of understanding a central link within initial professionalization. This paper will present the concept of professional routines as an educational practice in (...) regards to professional development, then the conceptual frame, the analytical method, some results followed by a discussion and conclusion. Comment enseigner un savoir imperceptible comme des routines professionnelles dans l’immédiateté de la classe? Comment dégager les principes organisateurs et leur construction en formation ? Pour une gestion de classe efficace, il est essentiel de recourir à des routines professionnelles. Elles soutiennent le sentiment de sécurité tant chez l’enseignant que chez les élèves. Elles relèvent de compétences incorporées, ce qui force à leur analyse pour une articulation phare dans une formation professionnalisante. Nous présenterons le concept des routines professionnelles comme un savoir-faire nécessaire au développement professionnel, le cadre conceptuel, la méthodologie, quelques résultats et la discussion suivie de la conclusion. (shrink)

Cet article se base sur des résultats d’enquête récents montrant que, chez des adolescents marocains âgés de dix à dix-huit ans, les manifestations de pensée critique dialogique se si-tuent majoritairement dans une « perspective épistémologique » appelée « relativisme » par un modèle développemental élaboré dans les quinze dernières années avec la méthode de la théorie ancrée. Pour comprendre ces résultats de recherche, qui contrastent avec ceux obte-nus auprès d’adolescents québécois et français appartenant aux mêmes groupes d’âge, nous décrivons, dans (...) un premier temps, le modèle développemental dans lequel ils prennent sens. Nous illustrons ensuite les manifestations de « perspective épistémologique relativiste » chez les adolescents marocains à l’aide d’extraits de verbatim. Les élèves ont tendance à se décen-trer de leur vécu personnel, à se représenter le point de vue d’autrui en général et à co-construire des points de vue convergents avec les pairs. Dans un deuxième temps, prenant appui sur une approche de la représentation sociale en tant que « scène », et sur la littérature touchant aux rôles des aînés dans les sociétés africaines, nous éclairons ces résultats de re-cherche par l’analyse d’une représentation sociale fréquemment mobilisée par les jeunes Ma-rocains interviewés : celle de la hiérarchie des âges et du devoir d’écoute envers les plus âgés. L’analyse de cette « scène » met en lumière des attitudes sociales inculquées aux adolescents en contexte culturel marocain, susceptibles de favoriser le développement d’une « perspective épistémologique relativiste » en matière de pensée critique dialogique. (shrink)

Dans l’opinion publique, la migration « irrégulière » est associée à l’entrée et au séjour non autorisés. Un nombre croissant d’études indiquent toutefois qu’elle résulte de la production de catégories légales de séjour autorisé. Le présent chapitre enrichit cette littérature, en montrant comment la construction de la catégorie légale de travail autorisé est productrice d’immigration « irrégulière ». En effet, la multiplication des conditions d’accès à l’autorisation de travail a pour effet de priver de droit au séjour des personnes autrement (...) en situation régulière. La France, située en tête de classement en matière d’obligations de quitter le territoire et en fin de classement en matière d’immigration professionnelle, représente un cas d’école parmi les pays de l’Union Européenne. (shrink)

Dans l'opinion publique, la migration « irrégulière » est associée à l'entrée et au séjour non autorisés. Un nombre croissant d'études indiquent toutefois qu'elle résulte de la production de catégories légales de séjour autorisé. Le présent chapitre enrichit cette littérature, en montrant comment la construction de la catégorie légale de travail autorisé est productrice d'immigration « irrégulière ». En effet, la multiplication des conditions d'accès à l'autorisation de travail a pour effet de priver de droit au séjour des personnes autrement (...) en situation régulière. La France, située en tête de classement en matière d'obligations de quitter le territoire et en fin de classement en matière d'immigration professionnelle, représente un cas d'école parmi les pays de l'Union Européenne. (shrink)

In this work we present the function and we determine the nature of conventions and hypotheses for the scientific foundations according with the conventionalist doctrine that arose in France during the turning of the XIX century to the XX. The doctrine was composed by Henri Poincaré, Pierre Duhem and Édouard Le Roy. Moreover, we analyze the relation that conventions and hypotheses can establish with metaphysical thesis through criteria used by scientists in order to determine the preference for certain theories. Thereunto, (...) we promote an immanent interpretation of published works between 1891 and 1905. As result, we reveal that the authors, though being classified as belonging to the same doctrine, don't have only common grounds, but also divergences. Poincaré and Le Roy agree that geometrical conventions are chosen in accordance with convenience criteria. However, they disagree about the value convenience aggregate to scientific knowledge. In regards to natural phenomena, the three authors agree that reality can't be described univocally by the same set of conventions and hypotheses. Yet, Poincaré and Duhem both believe that there are experimental, rational and axiological criteria that justify scientist's satisfaction with certain theories and we indicate how those criteria are related with metaphysics. We conclude that conventionalists, even if warily and implicitly, searched to approach metaphysics in order to justify scientific activity. (shrink)

Par risques majeurs, on entend ceux qui s’attachent à des événements dont les conséquences défavorables, pour l’humanité ou pour l’environnement, sont d’une gravité exceptionnelle. On n’ajoutera ni que ces événements sont d’une intensité physique extrême, ni qu’ils surviennent rarement, car ce n’est pas toujours le cas. Seuls des risques majeurs de nature civile seront considérés dans cet ouvrage, et il s'agira, plus limitativement, de risques naturels, comme ceux d’inondation et de submersion marine, illustrés par la tempête Xynthia en 2010, de (...) risques technologiques industriels, comme celui d’une explosion d'usine, illustré par la catastrophe AZF en 2001, et de risques nucléaires, pour autant qu’ils mettent en jeu les dangers de la radioactivité, et qu’illustrent, hors de France, les catastrophes de Three Miles Island (1979), Tchernobyl (1986) et Fukushima (2011), -/- Conçu comme un rapport destiné au Conseil d'analyse économique (CAE) du Premier Ministre français, l'ouvrage comporte une introduction traitant du risque majeur pris en général (section 1). Dans sa partie principale, il aborde les trois risques majeurs qu'il a sélectionnés à travers les prismes successifs de la géographie et de la technologie (section 2), de l’histoire institutionnelle et juridique (section 3), enfin d’un bilan normatif accompagné de recommandations pour l'action publique (section 4). -/- Neuf compléments spécialisés, dus à d'autres auteurs, complètent l'ouvrage. Ils portent sur des aspects technologiques (F. Ménage; A. Quantin et D. Moucoulon; P. Saint-Raymond), juridiques (V. Sanseverino-Godfrin), économiques généraux (C. Grislain-Letrémy et B. Villeneuve; R. Lahidji; J. Percebois; A. Schmitt et S. Spaeter) et financiers (M. Pappalardo) et ils concernent principalement le risque nucléaire. -/- Dans cet ensemble de vaste format, on espère avoir su proposer, non seulement des évaluations et des préconisations destinées aux pouvoirs publics, comme il convenait au projet initial de rapport, mais aussi une synthèse qui soit utilisable par tous ceux - décideurs, scientifiques ou simples observateurs - que préoccupent les questions de risques majeurs. (shrink)

The vertiginous rise of right-wing populism, especially in its “nationalist, xenophobic and conservative form”, and some “racist, anti-Semitic, homophobic and sexist” drifts associated with this phenomenon – whether real or perceived as such – make the mainstream media play a double role. On the one hand, the mainstream media reflect the struggle for political hegemony between different vested interests; on the other hand, they engage in the fight against right-wing populism blasting both right-wing populist candidates and their voters or supporters. (...) Many mainstream journalists ask citizens to realize a “sanitary cordon”, a “wall” or a “republican front” to block far-right populism and preserve liberal democracy. Moreover, they urge people to be wary of all attempts to “dediabolize” or “normalize” some tokens of right-wing populism. The main idea of this article is that right-wing populism is more harmless than is generally believed and, if excessive, negative media coverage doesn’t baffle but feed it. Populism is essentially a latent side effect of liberal democracy. Populism rises and becomes obtrusive only if a significant part of society perceives a regime of illiberal majoritarianism instead of one of liberal democracy. Right-wing populists are chiefly frustrated “ci-devants” who feel dispossessed of their past, identity, properties, qualities, privileges or titles. Inasmuch as the causes of collective frustration are many and varied (e.g. the real or just perceived corruption of the elites, the “system”, the deep state, the relocation of jobs, immigration, national sovereignty, national identity, communitarianism, radical Islamism, the status of some traditional institutions, some chapters of official history, etc.), there will always be right-wing populists, whether they are self-declared or covert. By adopting David G. Hackett’s thesis that the media are “agents of hegemony”, we applied the critical analysis of discourse to a set of 346 media articles in order to reveal the discursive sources of power, domination, inequality and partiality. The articles appeared in The New York Times and Le Monde during the period 2016-2017, at the time when the presidential elections took place in the United States and France. The articles were selected according to the occurrence of the keywords “Donald Trump” – “populism” and “Marine Le Pen” – “populisme” within the titles. The analysis of these articles reveals a divisive discursive structure that correspond to a real political cleavage in society. It is true that populism presents a “Manichean outlook”, in which there are only friends and foes” and no compromise is possible. It is also true that mainstream media reinforce this Manichean perspective on society and make populists feel marginalized and politically disempowered. The mainstream media may appease right-wing populism if they treat its followers as legitimate and equal political actors. For this, they have to give up the narrative structures that underscore insurmountable divergences and irreconcilable interests. In a liberal democracy, mass media should chiefly play the role of mediator. They may not aim to defeat or re-educate certain categories of citizens just because they advocate “wrong” political solutions. (shrink)

The National Library of France owns an uncommon illuminated manuscript of the Book of Job : the Parisinus graecus 135. Written in Greek in 1361/62, it is illustrated with a very large iconographic cycle , which combines Byzantine and gothic styles. The examination of the historical background allows us to bring forth the general meaning of the manuscript and to locate its origin with some probability in the Papal entourage and the Byzantine latinophile circles. The analysis of the iconographic cycle (...) of the manuscript shows that it is likely inspired by the theology developed in the literal commentary of Thomas of Aquinas on the Book of Job. Remarkably, this author is intensively translated in Greek in the middle of the fourteenth century in Byzantium under the aegis of the Emperor John VI Cantacuzenus. (shrink)

Élie HALÉVY (1870-1937), philosophe et historien des idées, fut professeur à l'École libre des sciences politiques, l'ancêtre de l'actuel Sciences Po. Comme son autre grand ouvrage, l'Histoire du peuple anglais au XIXe siècle, paru en six tomes de 1913 à 1932, les trois tomes de La formation du radicalisme philosophique, parus en 1901 pour les deux premiers et en 1904 pour le troisième, reflètent pour partie ses enseignements de l'Ecole libre consacrés à l'histoire britannique. Le premier tome, La jeunesse de (...) Bentham 1776-1789, étudie la doctrine utilitariste non seulement chez celui qu'on regarde comme son fondateur principal, Jeremy Bentham, mais aussi chez les nombreux auteurs qui, en Grande-Bretagne et sur le continent, en dessinèrent avant lui les contours. Le deuxième tome, L’évolution de la doctrine utilitaire de 1789 à 1815, montre comment l'utilitarisme revêtit la forme non seulement d'une école de pensée, mais aussi d'un mouvement pour la réforme économique, sociale et politique. Le rôle coordonnateur nouveau de James Mill, ainsi qu'une convergence de vues avec les économistes, qui poussaient dans le sens des réformes, marquèrent notamment cette évolution. Le troisième tome, Le radicalisme philosophique, continue d'étudier la transformation de l'école en mouvement après la fin des guerres napoléoniennes, lorsque celle-ci commence à engranger ses premiers grands succès réformistes. Bentham, James Mill et les autres penseurs utilitaires sont alors réunis sous l'appellation de philosophic radicals. Le terme temporel de l'ouvrage est le Reform Act de 1832, première étape vers la modernisation du système électoral, que la propagande de ce groupe ne contribua pas peu à faire aboutir. Quoique l'ouvrage d'Halévy vaille en premier lieu par l'immense savoir qu'il déploie, et le nombre et l'excellence des citations qu'il propose, il comporte aussi des thèses historiques et philosophiques originales. On peut citer parmi les premières la thèse, qui relie les trois tomes, voulant que l'utilitarisme britannique trouve sa forme achevée dans l'intervention sur la société, lorsqu'il se mue en radicalisme philosophique, et parmi les secondes, la thèse, énoncée au début du premier tome, voulant qu'il existe trois modèles dominants de jonction des intérêts individuels (la fusion sympathique, l'identification naturelle et l'identification artificielle). Une autre grande thèse, à la fois historique et philosophique, affirme en substance que l'économie politique classique serait un département spécialisé de la pensée utilitaire. La question de savoir jusqu'à quel point Smith, Ricardo et Malthus ont pu adhérer au "principe d'utilité" de Bentham est toujours débattue. En même temps que les élucidations apportées à ce principe, elle contribue à expliquer l'intérêt que les historiens de la pensée économique continuent de porter à l'ouvrage. L'auteur a participé à la réédition de La formation du radicalisme philosophique en 1995 par les Presses Universitaires de France (P.U.F.), suivant un projet collectif lancé par Monique Canto-Sperber. Dans le présent article, antérieur à cette réédition, l'auteur tentait de résumer brièvement un livre qui demeure irremplaçable en dépit d'une conception et d'un style quelque peu datés. (shrink)

The History of scepticism from Erasmus to Spinoza is often called upon to support three theses: first, that Descartes had a dogmatic notion of systematic knowledge, and therefore of physics; second, that the hypothetical epistemology of physics which spread during the xviith century was the result of a general sceptical crisis; third, that this epistemology was more successful in England than in France. I reject these three theses: I point first to the tension in Descartes’ works between the ideal of (...) a completely certain science and a physics replete with hypotheses; further, I argue that the use of hypotheses by mechanical philosophers cannot be separated from their conception of physics; finally I show that, at the end of the xviith century, physicists in France as well as in England spoke through hypotheses and I examine different ways of explaining this shared practice. Richard H. Popkin’s book serves therefore as a starting point for insights into the general problem: to what extent and for what reasons some propositions in physics have been presented as hypotheses in the xviith century? (shrink)

This book describes the philosophical principles underlying the doctrine (the political project) often called “classical liberalism”. By this expression we mean, in this book, the project for society proposed, during the second half of the eighteenth century, by David Hume and Adam Smith in Great Britain, Turgot and Condorcet in France, Thomas Jefferson in the United States and Kant and Humboldt in Germany. The differences between the principles of “classical liberalism” and those of the extreme doctrines of Milton Friedman and (...) Friedrich Hayek (often confused with 'classical liberalism') are clearly explained. -/- This book has been translated into Spanish, Portuguese, Italian, Vietnamese, Rumanian and Turkish. -/- Several scholars have done me the honor of posting a .pdf version of this work (which is no longer available in paper form). Here are three excellent versions that are easily found : -/- "Les fondements philosophiques du libéralisme jugurtha noblogs" (224 pages), "Les fondements philosophiques du libéralisme" (224 pages), in ZLibrary. -/- "Les fondements philosophiques du libéralisme abdelmagidzarrouki" (224 pages), -/- . (shrink)

L’objectif de cet article est de comprendre l’importance de la métaphysique analytique pour le travail philosophique et pour l’enseignement dans le contexte français. Pour cela, je commencerai par exposer ce qu’il faut entendre par métaphysique analytique, puis j’examinerai plusieurs conditions de possibilité de la métaphysique analytique en France : la relecture de l’histoire de la métaphysique, des découvertes en logique, une réflexion sur l’objectif et un examen rapide des conditions matérielles et sociales d’enseignement et de recherche.

James a maintes fois célébré les rencontres philosophiques et l’on sait les efforts de James et de Bergson pour se voir, lors des passages de James en Europe. Proximité physique ne signifie évidemment pas convergence ni capillarité philosophiques, comme l’apprend à ses dépens Agathon dans le Banquet de Platon. Or, le rapprochement, mais aussi les confusions, entre la philosophie de Bergson et celle de James, voire entre « bergsonisme » et « pragmatisme », restent un passage obligé de l’étude des (...) deux hommes. Si cette confusion — peut-être ces familles de confusions — sont caractéristiques du début du XXe siècle , il serait sans doute illusoire de croire que nous en sommes sortis aujourd’hui. C’est en France une expérience encore très répandue chez le jamesien que devoir se justifier par rapport au « bergsonisme », et c’en est une autre pour le « bergsonien » que de devoir dire qu’il n’est pas forcément « pragmatiste ». Ces glissements ont déjà été maintes fois analysés et je tiendrai ici pour acquis que Horace Kallen , Floris Delattre , Ralph Barton Perry et Millic Capek , qui ont procédé à la revue de détail, nous ont donné suffisamment d’éléments pour qu’il ne soit pas nécessaire de reprendre le dossier dans son ensemble. Le propos sera plutôt de décomposer un travers de lecture que l’on inflige généralement aux deux auteurs à partir d’un terrain plus limité : le thème du « courant », ou flux (stream), de conscience, thème prétendument commun aux deux hommes. Je vais pour cela tenter d’identifier, dans la première section, deux grandes manières d’aborder le rapport entre les deux hommes qui ont conduit à méconnaître leur apport propre. L’une interdit tout simplement de les lire comme philosophes, même si elle est couramment pratiquée, ce que j’illustrerai à la lumière de deux exemples. L’autre type de lecture engage, lui, un contresens sur la thèse même de James, et c’est ici que la face critique de ce chapitre se retourne en argument positif. Le cœur de ce contresens est de croire que James aurait introduit le thème du courant de pensée ou de conscience, et que ce serait là son originalité. Or, comme il est normal chez un auteur pragmatiste après tout, l’originalité réside dans l’usage qui est fait de ce thème. En examinant dans la deuxième section les rouages de ce contresens, dont il n’est pas certain que tous les lecteurs de Bergson l’aient totalement évité alors même qu’ils pensaient le déposer, on tentera donc de préciser tout d’abord en quoi le thème lui-même n’est pas spécifiquement jamesien, ensuite en quoi le propos de James n’est pas tant de décrire ce flux pour lui-même que de nous expliquer ce qui nous guette si nous le négligeons systématiquement, enfin quelles sont les fonctions remplies par les passages sur le courant de conscience dans l’argument de James. (shrink)

Le climat politique actuel en France abonde de débats à propos de l’identité nationale et du voile; en fait, le voile est devenu un symbole séparant l’idée d’une nation française et d’une nation islamique. Cependant, peu d’attention est portée sur la façon dont la perception de la différence de la femme est essentielle à la formation du citoyen français. Au lieu de se demander simplement “que veut dire être Français?” une seconde interrogation devrait suivre sur la façon dont se construit (...) la femme voilée dans la société française. En faisant appel à la philosophie de Hegel, les réflexions philosophiques employées pour ce projet cherchent à poser de nouvelles questions pouvant éclairer le débat sur l’identité nationale: la femme voilée est-elle l’Antigone des temps modernes? Quel est l’enjeu de dévoiler la femme voilée? D’où vient ce désir de la dévoiler? (shrink)

Caste : Groupe qui se distingue par ses privilèges et son esprit d’exclusive à l’égard de toute personne qui n’appartient pas au groupe. Larousse -/- La hausse des prix des carburants proposée pour lutter contre le changement climatique et mettre en œuvre les principes de la « transition écologique » adoptés par la France lors de la COP21, a fait naître le mouvement des gilets jaunes. Plus globalement c’est une bonne partie des français qui se trouve concernée, celle qui vit (...) dans des zones excentrées et qui ne bénéficie pas d'un réseau de transports très efficient tel celui qui émaille par exemple le territoire parisien. Ainsi, augmenter les prix des carburants, en particulier le diesel, a été perçu comme un contresens économique anti-populaire. Pendant des en, les producteurs d’automobiles, avec le support des politiques publiques, ont présenté le diesel comme le carburant le moins polluant. Mais aujourd’hui devenu le carburant « satanique », les consommateurs qui l’ont choisi, en toute bonne conscience, se sentent manipulés. La reconversion vers l’achat d’une voiture électrique est hors de la portée de la plupart de ceux qui aujourd’hui manifestent. Les aides du gouvernement ne changent pas cette réalité socioéconomique. Sous quel angle, les média ont-ils restitué le mouvement des gilets jaunes ? Alors qu’on voit émerger au sein de ce mouvement des revendications pour plus de justice sociale, qu’en est-il de la justice environnementale ? Peut-on dire qu’il s’agit d’une révolte sociale anti-écologique ? Ou autrement dit, les gilets jaunes sont-ils un mouvement anti-écologique ? (shrink)

Introduction: representationalismMost theorists of cognition endorse some version of representationalism, which I will understand as the view that the human mind is an information-using system, and that human cognitive capacities are representational capacities. Of course, notions such as ‘representation’ and ‘information-using’ are terms of art that require explication. As a first pass, representations are “mediating states of an intelligent system that carry information” (Markman and Dietrich 2001, p. 471). They have two important features: (1) they are physically realized, and so (...) have causal powers; (2) they are intentional, in other words, they have meaning or representational content. This presumes a distinction between a representational vehicle—a physical state or structure that has causal powers and is responsible for producing behavior—and its content. Consider the following characterization of a device that computes the addition functionReaders will recognize the similarity t. (shrink)

How does microbiota research impact our understanding of biological individuality? We summarize the interdisciplinary summer school on "Microbiota, Symbiosis and Individuality: Conceptual and Philosophical Issues" (July 2019), which was supported by a European Research Council starting grant project "Immunity, DEvelopment, and the Microbiota" (IDEM). The summer school centered around interdisciplinary group work on four facets of microbiota research: holobionts, individuality, causation, and human health. The conceptual discussion of cutting-edge empirical research provided new insights into microbiota and highlights the value of (...) incorporating into meetings experts from other disciplines, such as philosophy and history of science. (shrink)

Among the cognitive capacities of evolved creatures is the capacity to represent. Theories in cognitive neuroscience typically explain our manifest representational capacities by positing internal representations, but there is little agreement about how these representations function, especially with the relatively recent proliferation of connectionist, dynamical, embodied, and enactive approaches to cognition. In this talk I sketch an account of the nature and function of representation in cognitive neuroscience that couples a realist construal of representational vehicles with a pragmatic account of (...) mental content. I call the resulting package a deflationary account of mental representation and I argue that it avoids the problems that afflict competing accounts. (shrink)

Much of computational cognitive science construes human cognitive capacities as representational capacities, or as involving representation in some way. Computational theories of vision, for example, typically posit structures that represent edges in the distal scene. Neurons are often said to represent elements of their receptive fields. Despite the ubiquity of representational talk in computational theorizing there is surprisingly little consensus about how such claims are to be understood. The point of this chapter is to sketch an account of the nature (...) and function of representation in computational cognitive models. (shrink)

A common kind of explanation in cognitive neuroscience might be called functiontheoretic: with some target cognitive capacity in view, the theorist hypothesizes that the system computes a well-defined function (in the mathematical sense) and explains how computing this function constitutes (in the system’s normal environment) the exercise of the cognitive capacity. Recently, proponents of the so-called ‘new mechanist’ approach in philosophy of science have argued that a model of a cognitive capacity is explanatory only to the extent that it reveals (...) the causal structure of the mechanism underlying the capacity. If they are right, then a cognitive model that resists a transparent mapping to known neural mechanisms fails to be explanatory. I argue that a functiontheoretic characterization of a cognitive capacity can be genuinely explanatory even absent an account of how the capacity is realized in neural hardware. (shrink)

Henry More est le plus connu des Platoniciens de Cambridge et l’Enchiridion Metaphysicum, son dernier ouvrage, représente l’accomplissement de sa pensée. Il s’agit d’une enquête métaphysique dont le principal objectif est d’établir l’existence d’une substance immatérielle, d’une âme du monde, sorte d’intermédiaire entre Dieu et le monde par laquelle les choses agissent. More nous invite ainsi à découvrir la vraie métaphysique qui consiste en la découverte de la nature véritable de l’étendue des êtres spirituels comme Dieu, les anges et les (...) démons, l’espace, les âmes individuelles des hommes ou des bêtes. Ce manuel de métaphysique prend appui sur le mécanisme cartésien pour mieux le contredire et démontre que l’extension spirituelle est la principale qualité des esprits. Cette doctrine conduira More à re-diviniser l’espace pour l’instituer à l’instar des kabbalistes de l’école de Safed, comme lieu de la possibilité de l’existence du monde. More montre ainsi les limites des mécanismes d’Hobbes et de Descartes tout en essayant de composer avec d’autres savants mécanistes tels que Robert Boyle et Robert Hooke. Quelques années plus tard, à Cambridge, Newton, sur les pas d’Henry More, pensera la nature de son espace physique comme un espace de nature divine, comme un Sensorium Dei. ---------------------------------------------------------------------------------------------------- ------------- Biographie de l'auteur: Françoise Monnoyeur est Docent en philosophie (Associate Professor). Elle enseigne la philosophie et l’histoire des sciences en France, aux États-Unis et en Suède. Elle est chercheur associée au centre Jean Pépin, Paris, France. Ses principaux ouvrages portent sur Descartes, l’infini, la matière, la vie. (shrink)

RÉSUMÉ: Cet article étudie deux contextes français dans lesquels les voiles musulmans sont devenus hypervisibles: le débat public qui a mené à la loi française de 2004 interdisant les signes religieux ostensibles dans les écoles publiques, et le projet colonial français de dévoiler les femmes algériennes. Je montre comment le concept de « l’oppression de genre » s’est naturalisé au voile musulman d’une telle manière qu’il justifie les normes de féminités occidentales et cache le mécanisme par lequel les femmes musulmanes (...) sont racialisées. C’est ainsi que le voile devient le point de mire d’un racisme culturel qui se présente comme libérant les femmes musulmanes, un racisme qui semble poser un dilemme au féminisme. -/- // ABSTRACT: This paper examines two French contexts in which Muslim veils have become hypervisible as centres of contention: the public debate that led to the recent French law banning conspicuous religious signs in public schools and the French colonial project to unveil Algerian women. I ask how the concept of gender oppression comes to be naturalized to the Muslim veil in such a way as to simultaneously justify Western norms of femininity and hide the process by which Muslim women are racialized. It is in this way, I argue, that the “veil” becomes the focal point for a form of cultural racism that presents itself as saving Muslim women, and that it can be construed to pose a dilemma to feminism. (shrink)

Representationalism, in its most widely accepted form, is the view that the human mind is an information-using system, and that human cognitive capacities are to be understood as representational capacities. This chapter distinguishes several distinct theses that go by the name "representationalism," focusing on the view that is most prevalent in cogntive science. It also discusses some objections to the view and attempts to clarify the role that representational content plays in cognitive models that make use of the notion of (...) representation. (shrink)

Nicholas Shea offers Varitel Semantics as a naturalistic account of mental content. I argue that the account secures determinate content only by appeal to pragmatic considerations, and so it fails to respect naturalism. But that is fine, because representational content is not, strictly speaking, necessary for explanation in cognitive science. Even in Shea’s own account, content serves only a variety of heuristic functions.

Philosophers often find themselves in disagreement with contemporary philosophers they know full well to be their epistemic superiors on the topics relevant to the disagreement. This looks epistemically irresponsible. I offer a detailed investigation of this problem of the reflective epistemic renegade. I argue that although in some cases the renegade is not epistemically blameworthy, and the renegade situation is significantly less common than most would think, in a troublesome number of cases in which the situation arises the renegade is (...) blameworthy in her disagreement with recognized epistemic superiors. I also offer some thoughts on what it would mean for philosophical practice for us to refrain from being renegades. Finally, I show how a new kind of radical skepticism emerges from modest theses regarding the renegade. (shrink)

À la toute fin de l’article « Épicuréisme ou Épicurisme » de l’Encyclopédie, après une adaptation très particulière de l’information qu’il a trouvée dans l’Historia Critica Philosophiae de Brucker, Diderot écrit une brève histoire de l’épicurisme moderne se concluant par cette phrase significative : « en quelque lieu & en quelque tems que ce soit, la secte épicurienne n’a jamais eu plus d’éclat qu’en France, & sur-tout pendant le siecle dernier. » Ma contribution prend prétexte cette affirmation pour essayer de (...) penser ce que signifie, pour Diderot, constituer une secte épicurienne aux XVIIe et XVIIIe siècles. Il devient alors possible de clarifier ce que sont les modalités du rapport à l’histoire de la philosophie impliquées dans cette affirmation, et le sens que Diderot prête à la filiation et à l’héritages philosophiques. Penser l’épicurisme moderne devient une manière de contester le récit simplificateur d’une modernité qui ne se définirait que par la rupture avec le passé. (shrink)

A common kind of explanation in cognitive neuroscience might be called functiontheoretic: with some target cognitive capacity in view, the theorist hypothesizes that the system computes a well-defined function (in the mathematical sense) and explains how computing this function constitutes (in the system’s normal environment) the exercise of the cognitive capacity. Recently, proponents of the so-called ‘new mechanist’ approach in philosophy of science have argued that a model of a cognitive capacity is explanatory only to the extent that it reveals (...) the causal structure of the mechanism underlying the capacity. If they are right, then a cognitive model that resists a transparent mapping to known neural mechanisms fails to be explanatory. I argue that a functiontheoretic characterization of a cognitive capacity can be genuinely explanatory even absent an account of how the capacity is realized in neural hardware. (shrink)

One of Fabio Rossi’s most important works analyses the themes of evil and suffering in 20th-century French philosophy. Among others, Rossi presents Louis Lavelle’s contribution on such themes and his reading of the mutual influences between philosophical reflection, emotional experience and religious transcendence. The article aims to make use of some of the conceptual tools made available by Rossi and Lavelle in order to understand François Mauriac’s treatment of evil and suffering in some of his novels, namely Le Mystère Frontenac, (...) Noeud de vipères and Le Mal. The role of family bonds, social rules, the body and its weaknesses, and nature are among the themes around which Mauriac centers his reflection about suffering and its inevitable presence in human life. (shrink)

This is a short essay that presents what I take to be the main questions regarding the epistemology of disagreement.

If you retain your belief upon learning that a large number and percentage of your recognized epistemic superiors disagree with you, then what happens to the epistemic status of your belief? I investigate that theoretical question as well has the applied case of philosophical disagreement—especially disagreement regarding purely philosophical error theories, theories that do not have much empirical support and that reject large swaths of our most commonsensical beliefs. I argue that even if all those error theories are false, either (...) (a) the average philosopher’s true commonsensical beliefs are epistemically impoverished, or (b) a good portion of philosophy is bunk and philosophers should give up most of their error theories despite the fact that their supporting arguments are generally as good as or even better than other philosophical arguments. (shrink)

Many philosophers are sceptical about the power of philosophy to refute commonsensical claims. They look at the famous attempts and judge them inconclusive. I prove that, even if those famous attempts are failures, there are alternative successful philosophical proofs against commonsensical claims. After presenting the proofs I briefly comment on their significance.

Comments on Karen Neander's A Mark of the Mental.

A new kind of skepticism about philosophy is articulated and argued for. The key premise is the claim that many of us are well aware that in the past we failed to have good responses to substantive objections to our philosophical beliefs. The conclusion is disjunctive: either we are irrational in sticking with our philosophical beliefs, or we commit some other epistemic sin in having those beliefs.

In the philosophy of perception, representationalism is the view that all phenomenological differences among mental states are representational differences, in other words, differences in content. In this paper I defend an alternative view which I call external sortalism, inspired by traditional adverbialism, and according to which experiences are not essentially representational. The central idea is that the external world serves as a model for sorting, conceptualizing, and reasoning surrogatively about perceptual experience. On external sortalism, contents are construed as a kind (...) of gloss on experiences themselves. We can retain what is attractive about representationalism, namely, that perceptual experiences can be evaluated for accuracy, without problematic commitment to the idea that they bear a substantive, representational relation to external objects and properties and that this relation determines the phenomenal character of experience. (shrink)

This article argues, first, that there is plenty of agreement among philosophers on philosophically substantive claims, which fall into three categories: reasons for or against certain views, elementary truths regarding fundamental notions, and highly conditionalized claims. This agreement suggests that there is important philosophical progress. It then argues that although it's easy to list several potential kinds of philosophical progress, it is much harder to determine whether the potential is actual. Then the article attempts to articulate the truth that the (...) deniers of philosophical progress are latching on to. Finally, it comments on the significance of the agreement and progress. (shrink)

This paper presents results found through searching publicly available U.S. data sources for information about how to handle incidental fndings (IF) in human subjects research, especially in genetics and genomics research, neuroimaging research, and CT colonography research. We searched the Web sites of 14 federal agencies, 22 professional societies, and 100 universities, as well as used the search engine Google for actual consent forms that had been posted on the Internet. Our analysis of these documents showed that there is very (...) little public guidance available for researchers as to how to deal with incidental fndings. Moreover, the guidance available is not consistent. (shrink)

Successful sports teams are able to adopt what is known as the 'we-perspective,' forming intentions and making decisions, somewhat as a unified mind does, to achieve their goals. In this paper I consider what is involved in establishing and maintaining the we-perspective on a racing sailboat. I argue that maintaining the we-perspective contributes to the success of the boat in at least two ways: (1) it facilitates the smooth execution of joint action; and (2) it increases the chance that individual (...) crew members will exert their best effort in fulfilling their particular roles on the boat. (shrink)

Comments on Karen Neander's A Mark of the Mental.

I’m going to argue for a set of restricted skeptical results: roughly put, we don’t know that fire engines are red, we don’t know that we sometimes have pains in our lower backs, we don’t know that John Rawls was kind, and we don’t even know that we believe any of those truths. However, people unfamiliar with philosophy and cognitive science do know all those things. The skeptical argument is traditional in form: here’s a skeptical hypothesis; you can’t epistemically neutralize (...) it, you have to be able to neutralize it to know P; so you don’t know P. But the skeptical hypotheses I plug into it are “real, live” scientific-philosophical hypotheses often thought to be actually true, unlike any of the outrageous traditional skeptical hypotheses (e.g., ‘You’re a brain in a vat’). So I call the resulting skepticism Live Skepticism. Notably, the Live Skeptic’s argument goes through even if we adopt the clever anti-skeptical fixes thought up in recent years such as reliabilism, relevant alternatives theory, contextualism, and the rejection of epistemic closure. Furthermore, the scope of Live Skepticism is bizarre: although we don’t know the simple facts noted above, many of us do know that there are black holes and other amazing facts. (shrink)

Those of us who take skepticism seriously typically have two relevant beliefs: (a) it’s plausible (even if false) that in order to know that I have hands I have to be able to epistemically neutralize, to some significant degree, some skeptical hypotheses, such as the brain-in-a-vat (BIV) one; and (b) it’s also plausible (even if false) that I can’t so neutralize those hypotheses. There is no reason for us to also think (c) that the BIV hypothesis, for instance, is plausible (...) or probably true. In order to take skepticism seriously it’s sufficient to hold (a) and (b); one need not hold (c). Indeed, philosophers who accept (a) and (b) never endorse (c). Show me a philosopher who suspects that he is a brain in a vat and I’ll show you someone who is deranged! That’s one thing that bothers undergraduates in philosophy. They object: why on earth do some philosophers take the BIV hypothesis to pose any threat at all to our beliefs given that those very same philosophers think that there’s no real chance that the BIV hypothesis is true? Sure, the BIV hypothesis is formally inconsistent with my belief that I have hands, so if the former is true then my belief is false. But so what? Why should that bare inconsistency matter so much? Is this strange attitude amongst philosophers the result of some logic fetish infecting the philosophical community? It is sometimes said that the skeptical hypotheses are not only inconsistent with our beliefs but are explanatory of our experiences, which is supposed to make them more of a threat. But students aren’t fooled: although the skeptical hypotheses may attempt to explain why our experience is as it is, it’s the kind of attempt appropriate for science fiction movies that are all special effects and virtually no plot. No one with any sense of reality will take the evil demon hypothesis to be even tenuously explanatory. (shrink)

Many people with religious beliefs, pro or con, are aware that those beliefs are denied by a great number of others who are as reasonable, intelligent, fair-minded, and relatively unbiased as they are. Such a realization often leads people to wonder, “How do I know I’m right and they’re wrong? How do I know that the basis for my belief is right and theirs is misleading?” In spite of that realization, most people stick with their admittedly controversial religious belief. This (...) entry examines the epistemology of such belief retention, addressing issues of disagreement, agnosticism, skepticism, and the rationality of reflective religious belief. (shrink)

[English version also available] The Blood of Others begins at the bedside of a mortally wounded Résistance fighter named Hélène Bertrand. We encounter her from the point of view of Jean Blomart, her friend and lover, who recounts the story of their relationship : their first meeting, unhappy romance, bitter breakup, and eventual reunion as fellow fighters for the liberation of occupied France. The novel invites the reader to interpret Hélène and Jean’s story as one of positive ethical development. On (...) this progressive reading, although both characters are initially mired in bad faith and ethical irresponsibility, they ultimately transform themselves into ethically exemplary figures. Through their participation in violent political resistance against the occupation, they recognize their responsibility to humanity and actualize that responsibility in the form of positive political engagement. I will argue, on the contrary, that Jean and Hélène exhibit a unique form of bad faith that Beauvoir identifies in The Ethics of Ambiguity, a dangerous form of bad faith, distinct from the Sartrean conception, that promotes the indiscriminate use of violence for political ends. (shrink)

Afin d’examiner la forme et la fonction « cours » dans le corpus de Derrida, je propose une lecture du séminaire inédit « GREPH. Le concept de l’idéologie chez les idéologues français ». Ce séminaire fut mené dans le cadre des engagements politico-institutionnels du GREPH. Il constitue donc un point d’entrée privilégié pour saisir le rapport complexe que Derrida entretient avec l’enseignement, et plus généralement avec l’institution philosophique. Au cours de ce séminaire, Derrida s’intéresse au « corps enseignant » en (...) tant qu’il fonctionne comme « machine reproductrice » au sein de l’organisation économique générale de la société. Courant deux lièvres à la fois, Derrida mêle une réflexion généalogique sur l’histoire de l’enseignement philosophique en France et en Europe à une analyse théorique de concepts marxistes et sociologiques tels que « capital », « reproduction », ou « appareil idéologique ». À travers des lectures déconstructrices et transformatrices de Marx et d’Althusser, Derrida s’efforce de penser une autre économie — une économie du texte débordant la logique reproductrice qu’il identifie aussi bien chez les économistes classiques que chez leurs critiques marxistes. (shrink)

For years philosophers argued for the existence of distinct yet materially coincident things by appealing to modal and temporal properties. For instance, the statue was made on Monday and could not survive being flattened; the lump of clay was made months before and can survive flattening. Such arguments have been thoroughly examined. Kit Fine has proposed a new set of arguments using the same template. I offer a critical evaluation of what I take to be his central lines of reasoning.